Méthanisation à la fromagerie de Montmahoux
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- Qu'est-ce que la méthanisation ?
La méthanisation permet le traitement de déchets organiques, la production d’une énergie renouvelable, la diminution des impacts environnementaux des exploitations agricoles, le retour au sol de digestat limitant l’utilisation d’engrais minéraux.
- Contexte
La société Perrin Vermot fabrique du comté dans la fromagerie de Montmahoux depuis 1985. Les fromages finis sont envoyés à Cléron (maison mère) pour leur affinage. Le fromager travaille entre 4 000 et 5 000 litres de lait par jour, pour une production hebdomadaire de 50 à 60 meules de comté. L’activité future de la fromagerie devrait porter le litrage transformé quotidiennement à 12 000 litres de lait. La fabrication du comté génère un volume de 3 500 à 5 000 litres d’effluents par jour, dont environ 40 litres de lactosérum (petit lait acide).
- Fonctionnement
Les effluents collectés dans toute la fromagerie sont d’abord partiellement débarrassés de leur fraction grasse par le biais d’un aéroflottateur, les effluents " dégraissés " sont ensuite envoyés dans un bassin tampon dont le rôle est double : lisser le flux hydraulique sur la journée (production d’effluents sur 8 heures) et commencer la dégradation de l’effluent. Débute alors le traitement biologique proprement dit, le méthaniseur est alimenté en continu, l’effluent en ressort avec une DCO réduite de 80 % environ. L’affinage du traitement est réalisé dans une filière aérobie classique, à savoir un bassin d’aération faible charge suivi d’un décanteur statique. Le méthane produit est stocké dans un gazomètre avant d’être brûlé dans une chaudière de 75 kW, les calories récupérées par un échangeur de chaleur servent au préchauffage de l’effluent. Les sous-produits de l’épuration sont stockés dans un silo pour les boues aérobies et dans l’enceinte du méthaniseur pour les boues anaérobies. La destination choisie pour les deux types de boues (aérobies et anaérobies) est l’épandage agricole. L’installation donne de très bons résultats épuratoires depuis sa mise en service en 2002. L’exploitation du procédé nécessite une demiheure d’intervention quotidienne.